L’Intelligence Artificielle (IA) est un procédé logique et automatisé reposant généralement sur un algorithme et en mesure de réaliser des tâches bien définies. Elle est aussi considérée comme un ensemble de théories et de techniques développant des programmes informatiques complexes capables de simuler certains traits de l'intelligence humaine. Prise au sens large, l’intelligence artificielle (IA) est un ensemble de méthodes qui permettent d’automatiser, d’améliorer ou d’imiter un certain nombre d’actions humaines, telles que le raisonnement, l’apprentissage et la prise de décision (Russel et Norvig, 2002). Elle se caractérise par la capacité de raisonner et de traiter de grandes quantités de données, la faculté de discerner des modèles indétectables par un humain, l’aptitude à comprendre et à analyser ces modèles. L’IA intègre deux composantes à savoir, l’artificiel qui est l’usage des ordinateurs ou de processus électroniques élaborés et l’intelligence associée à son but d'imiter le comportement humain. Cette imitation peut se faire dans le raisonnement, comme dans les jeux ou la pratique des mathématiques, dans la compréhension des langues naturelles, dans la perception : visuelle (interprétation des images et des scènes), auditive (compréhension du langage parlé) ou par d'autres capteurs, dans la commande d'un robot en milieu inconnu ou hostile.
Cette technologie a été initiée dans les années 1940 à travers non seulement des travaux de scientifiques comme ceux de Marvin Lee Minsky, (1969), John McCarthy, (1978), Searle John (1980) … mais aussi les conférences de la fondation MACY qui se sont déroulées entre 1946 et 1956. Depuis lors, les découvertes innovantes ne cessent de s’accroitre, favorisant ainsi, sa progression accélérée. L’IA continue de se déployer dans une variété de domaines : économie, militaire, médecine, sécurité, cybercriminalité, droit, logistique et transports, industrie, jeux vidéo, agriculture, éducation formation, etc. Par ailleurs, compte tenu de la puissance de l'outil et de la rapidité de son développement, il est constaté une propension du public à l’intégrer dans ses usages. Cela est observé à travers la présence d'une assistance artificielle notamment, dans le champ de la création, des assistants de conduite, traducteurs en temps réel, outils de discussion virtuelle, moteurs de recherche…
Aussi, les études de la géopolitique de l’IA, évoquent-elles son expansion géographique dans le monde. Son utilité devient de plus en plus indispensable dans les différents pays de la planète de façon disproportionnelle avec une prédominance des pays occidentaux. En effet, les progrès très rapides de l’IA en font un outil puissant capable d’une part d’influencer l’ordre international et d’autre part de transformer certains axiomes de la géopolitique au travers de nouvelles relations entre territoires, dimensions spatio-temporelles et immatérialité (Miailhe N, 2018, 105). Cet auteur affirme également : « les États-Unis et la Chine dominent le marché de l’IA et imposent leur pouvoir. L’Europe est à la traine et cherche à réagir en émettant de nouvelles réglementations. Quant à l’Afrique, elle semble être un terrain d’affrontement pour les empires digitaux… ». Cette assertion met en évidence la problématique de la situation de l’Afrique dans le contexte de la révolution numérique au niveau de l’IA.
C’est à juste titre que cette troisième édition des colloques du FONSTI-PASRES intitulé « L'Afrique à l'ère de l'Intelligence Artificielle (IA) : enjeux et défis pour un développement durable et inclusif » prend tout son sens. IA : où en est l’Afrique ? Quel rapport entre l’IA et les civilisations africaines ? L’Afrique peut-elle bénéficier des opportunités de l’IA sans brader sa souveraineté face aux grandes puissances mondiales ? Comment l’IA peut-elle renforcer les inégalités et les préjugés structurels, perpétuer les déséquilibres entre les genres, menacer les emplois et faciliter la surveillance gouvernementale oppressive ? C’est à ces différentes questions que ce colloque tentera de donner des réponses.
Le continent africain, reconnu pour sa dynamique démographique et ses richesses en ressources primaires, subit les influences endogènes et exogènes de la révolution numérique. Celle-ci, par le biais de l’IA, constitue une opportunité pour sa croissance socio-économique. Elle peut contribuer à la création de nouveaux emplois, à l’amélioration de la productivité agricole et industrielle, à la qualité des services dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’administration et la performance des entreprises… L'intégration de l'IA dans les secteurs économiques africains offre des valeurs ajoutées significatives. De la gestion agricole intelligente à la santé connectée, l'IA peut améliorer l'efficacité opérationnelle, stimuler l'innovation et favoriser la croissance économique durable. Son exploitation judicieuse peut contribuer à réduire les inégalités en améliorant l'accès aux services de base. Des systèmes d'éducation personnalisés à la prestation de soins de santé dans des régions éloignées, peuvent jouer un rôle clé dans la promotion de l'inclusion sociale en Afrique. Cependant, sa mise en œuvre n'est pas sans défi et son adoption soulève de nombreuses inquiétudes en Afrique. Les problèmes liés à l'accès aux technologies et à la formation de la main-d'œuvre nécessitent une attention particulière. L'IA peut également soulever des questions d'ordre éthique et social. La protection de la vie privée, la prévention de la discrimination algorithmique… sont des thèmes récurrents en IA.
Malgré tous les avantages découlant de l’usage de l’IA, il y a lieu de s’inquiéter de ses conséquences néfastes sur la société africaine. Pour contribuer à dissiper ces inquiétudes, par la maîtrise du phénomène de l’IA dans ses divers démembrements, le FONSTI-PASRES et leurs partenaires proposent le présent colloque transdisciplinaire comme cadre d’une réflexion sérieuse et approfondie. En favorisant la collaboration entre les nations africaines et les partenaires internationaux (collaboration Nord-Sud et Sud-Sud), le colloque servira de plateforme pour analyser l’usage de l’IA dans les États africains, discuter de ses défis et élaborer des stratégies pour les surmonter afin d’envisager comment garantir que l'IA contribue à la construction d'une société plus équitable, éthique et durable en Afrique.
Ce colloque vise à favoriser une réflexion approfondie sur la manière dont l'Afrique peut tirer parti de l'Intelligence Artificielle pour un développement durable et inclusif, tout en étant consciente des défis à surmonter pour garantir que ces avancées technologiques bénéficient à l'ensemble de sa population. A travers les contributions des Enseignants-chercheurs, des Chercheurs, des doctorants, des professionnels du secteur, des Administrateurs, des Politiques, des Forces de défense et de sécurité, des Guides religieux, des Rois et Chefs traditionnels, des ONG en lutte en faveur des droits de l’homme et contre la pauvreté, les droits de l’homme, ce colloque se propose de fournir un diagnostic clair des usages de l’IA en Afrique en relevant certes les avancées, les avantages comparatifs mais aussi les insuffisances et les influences négatives de ces technologies sur les sociétés africaines.
Ces contributions diversifiées sur la problématique de l’IA en Afrique vont s’articuler autour de plusieurs axes de réflexion.
Le colloque s’articulera autour des axes suivants
L’usage de l'IA est davantage remarquable dans la formation : notamment pour la création de contenu, l'apprentissage personnalisé, la curation de contenu, l'adaptive learning et l'automatisation des processus et des fonctionnalités de certains systèmes d’apprentissage (Domaine des sciences de l’éducation et de la formation). Il en de même dans le domaine de la recherche où plusieurs applications intelligente permettent d’apporter plus de précisions et fiabilité dans les résultats. Toutefois ces domaines de la formation et de la recherche dans leur contact avec l’IA, sont exposés à plusieurs risques.
Amélioration de l'enseignement
Accès à l'éducation pour tous
La terminologie de l'IA dans les langues locales africaines
Optimisation de processus de recherche
Dangers de l’IA dans le secteur éducation-formation et de la recherche
Prévision économique
Marchés financiers
Innovation et compétitivité
Innovation et développement de nouveaux produits
Diagnostic et prise en charge des maladies
Suivi des patients et gestion des données de santé
Recherche médicale et développement de médicaments
IA, alternative pour les handicaps de tout genre
Transparence et redevabilité
Décision politique et réglementation
Sécurité et cybersécurité
Détection des menaces et prévention des risques
Surveillance et gestion des ressources naturelles
Modélisation climatique et environnementale par l’IA
Mesure des impacts environnementaux à partir des indicateurs multiples
Prévision et gestion des catastrophes naturelles
Création artistique
Préservation du patrimoine culturel
Assistance virtuelle, Chatgpt et chatbot
La problématique du langage avec l’IA
IA dans la communication : nouvelle ère d’échange relationnell
Déshumanisation et/ou indifférence de la société
Amélioration de la production agricole et de la chaine d’approvisionnement
Sécurité alimentaire et traçabilité
Gestion des ressources et durabilité
Modélisation de l’agriculture et défis sociaux
Les contributeurs doivent soumettre un résumé en français ou en anglais qui sont les langues officielles du colloque. Ce résumé de 250 mots maximum, doit être accompagné de cinq (5) mots clés, rangés par ordre alphabétique.Le résumé doit obligatoirement mettre en exergue les enjeux, les défis et les perspectives liés à l’IA en Afrique. Ces aspects devront obligatoirement être pris en compte lors des communications durant le colloque. Les soumissions de résumé se font exclusivement en ligne, sur le site du colloque
Un contributeur ne peut proposer qu’un seul résumé situant le contexte, l’objectif, la méthodologie,les résultats et la conclusion de sa communication. Les propositions seront instruites par le Comité Scientifique du colloque et les résultats notifiés aux auteurs. Les auteurs des soumissions retenues seront invités, dans un délai donné, à soumettre le texte complet de 12 à 15 pages en vue d’une publication dans un ouvrage collectif et/ou dans un numéro thématique dans les revues scientifiques du PASRES.
Les propositions de communication orale doivent respecter le format suivant :
Les présentations se feront en 10 mins suivies d’échanges.
Les propositions de Poster doivent respecter le Format A0 (118 x 84,4 cm ou 120 x 80 cm) et ne pas excéder 1500, signes et espaces y compris.
Les Posters seront exposés durant le déroulement du colloque dans un espace dédié.
N.B : Les soumissions se font exclusivement sur le site web du colloque. Aucune autre forme d’inscription ne sera acceptée ni validée par le Comité d’Organisation.
L'inscription au colloque est acquise par l’acceptation de la proposition de communication et validée par le paiement des frais de participation.
La devise utilisée pour le règlement des frais est le FCFA.
Toute personne désireuse de participer à ce colloque est tenue de s’acquitter des frais de participation (auteur et co-auteur).
Le règlement des frais de participation se fera exclusivement selon le canevas indiqué. Le formulaire de paiement devra être rempli en ligne accompagné du reçu de paiement.
Catégories | En présentiel (Montant en CFA) |
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Enseignant - chercheurs | 50.000 |
Chercheurs | |
Praticiens | |
Experts | |
ONG et associations | |
Etudiants | 20.000 |
Stand d’exposition | 200.000 |
N.B : Aucun paiement ne sera accepté sur le lieu du colloque ni après la date limite.
Les frais d’inscription comprennent :
Suite à l’acceptation de la proposition de communication, l’auteur de la communication doit avoir payé les frais d’inscription à la date limite indiquée. En cas de défaillance (absence ou non-règlement de l’inscription), la communication sera retirée du programme définitif.
Tout désistement d’un congressiste doit être signalé le plus tôt possible.
Des attestations de communication et de participation seront délivrées à chaque participant s'étant acquitté de leurs frais de participation à la clôture du colloque. Nous invitons les contributeurs à écrire avec exactitude leur nom et prénoms ainsi que l’intitulé de leur contribution. Aucun changement de l’intitulé ne sera accepté après la notification d’acceptation du Comité Scientifique.
N.B : Seuls les contributeurs ayant reçu leur notification d’acceptation, s’étant acquittés des frais de participation, recevront les différents types d’attestations (auteur et co-auteur)